Vannina Micheli-Rechtman
Médecin - Psychiatre - Psychanalyste - Docteur en philosophie - Essayiste
Spécialiste des troubles des conduites alimentaires (anorexie-boulimie) et des cyberaddictions - Membre et Présidente de l'association Espace Analytique (formation psychanalytique et recherches freudiennes) - Chargée d¹enseignement et Chercheur associée à l'Université Paris 7 Denis Diderot (Centre de Recherches Psychanalyse, Médecine et Société CRPMS) - Membre de la Fédération Française Anorexie Boulimie (FFAB) - Membre de l'Observatoire des mondes numériques en sciences humaines (OMNSH) - Membre du Regard Qui Bat - Directrice de la collection " Le Regard qui bat - cinéma, image et psychanalyse " chez Èrès - Membre d'International Women's Forum.2023- 2024
Espace Analytique
Salon de lecture
Invitation et débat avec des autrices et auteurs psychanalystes, écrivains, philosophes ou sociologues
à suivre sur le site d'Espace Analytique
https://www.espace-analytique.org/EvenementsORANGERIE DU SÉNAT DU 14 AU 25 AOUT 2024
EXPOSITION « Femmes d’ici et d’ailleurs »
DE VANNINA MICHELI, PHOTOGRAPHE ET GILBERT AUGUSTIN MASFETY, SCULPTEUR
Cette exposition va parcourir les différentes manières de représenter les femmes selon les cultures et les modes de vie. Elle réunit deux artistes d’horizons et de formations très différentes dont les regards se croisent et se répondent.
Vannina Micheli photographe est philosophe, psychiatre et psychanalyste, elle expose ses photographies depuis 2004. ( https://www.vanninamicheli.pictures )
Sa série « Que veut la femme ? », reprenant la fameuse formule de Freud « Was will das Weib ?», est une invitation à explorer le champ du désir féminin, de l’identité féminine et du regard masculin sur le féminin tout en interrogeant les préjugés relatifs au sexe et au genre.
Ses photographies déroulent une série de portraits de la féminité, état des lieux et variations sur la beauté, les attitudes et les demandes féminines. La femme regarde, photographie et elle est regardée, photographiée. Il s’agit aussi de théâtre, la mise en scène sera italienne – à Naples, Rome, avec ses ruines et ses rues, Venise –, espagnole, à Barcelone, Madrid, Séville - anglaise, à Londres – et d’ailleurs comme au Maroc... Invention de certaines situations devenant autant d’amorces de récit, ces photographies ne racontent pas une histoire mais plusieurs histoires différentes, même si parfois celles-ci se recoupent. Nous sommes placés dans un imaginaire poétique, plastique, mais aussi social, qui explore, à travers ces multiples fictions, plusieurs facettes de stéréotypes construits par la société autour du féminin.
Gilbert Augustin Masfety, ( www.gilbertmasfety.com ) ingénieur de formation, a passé son enfance dans les gares et le train a été sa première source d’inspiration. A partir de là, il a reconstruit tout un monde imaginaire à partir de pièces usagées de matériel ferroviaire ou apparentées dont il garde précieusement les traces des chocs, de rouille, de corrosion et des couleurs d'origine car ce sont des objets qui ont vécu. Son atelier est à Nangis dans la zone industrielle ce qui lui permet des visites quotidiennes chez les ferrailleurs où il trouve des merveilles qu’il collectionne et un jour, en les assemblant, l'imprévu jaillit et lui provoque un choc visuel. Ses références sont à la fois Davis Smith et les Arts dits premiers en particulier africains mais aussi amérindiens que son long séjour au Canada lui a fait apprécier.
Ses sculptures, la plupart monumentales, illustrent avec élégance et humour des femmes, célèbres ou non, de cultures diverses, à partir de ces matériaux industriels , en provenance du rail mais pas seulement, qui prendront tout leur sens pour un public varié, dans cet espace parfaitement adapté à leur taille. Gilbert Augustin Masfety a déjà exposé quelques-unes de ses œuvres dans ce lieu avec la société Nationale des Beaux-Arts en 2022.
Les nouvelles beautés fatales
Les troubles des conduites alimentaires comme pathologies de l'image
Préface de Georges Vigarello
Les troubles des conduites alimentaires, anorexie et boulimie, sont un phénomène contemporain et sociétal en pleine expansion accéléré par l’utilisation massive des réseaux sociaux. Ils appartiennent à un nouveau domaine d’expression de la souffrance intime que l’auteure désigne comme « pathologies de l’image ».
À partir de son expérience clinique, l’auteure analyse les liens entre les troubles des conduites alimentaires et les représentations du corps des femmes. La prolifération spectaculaire des images, jusqu’aux images de soi produites par soi, via les réseaux sociaux, et leurs simulacres que sont les images retouchées déterminent une relation pathologique entre la femme et son propre corps. Ainsi les troubles des conduites alimentaires permettent de mieux saisir notre époque où l’image, le corps, la mode, la beauté et le paraître constituent les termes de l’inscription postmoderne des sujets : comment les femmes se situent-elles par rapport à un corps pris dans les attentes sociales ? Comment s’en accommodent-elles ? Comment certaines, en parodiant jusqu’à la caricature cette idéalisation extérieure à leur propre chair, en font-elles le sacrifice ? Car tel est aussi le destin des troubles alimentaires comme pathologies de l’image : commettre le sacrifice du corps afin d’atteindre l’idéal éphémère d’une beauté contemporaine.
Vannina Micheli-Rechtman
La psychanalyse face à ses détracteurs
Comme l’a montré encore une fois la récente sortie d’un livre virulent, voire haineux contre la psychanalyse, celle-ci est toujours, plus d’un siècle après sa naissance, l’objet de violentes controverses. La psychanalyse se trouve face à des détracteurs qui mettent en cause sa pertinence, son efficacité jusqu'à son actualité, usant d’arguments polémiques et infondés, proférant des critiques émaillées de fausses accusations. L’histoire de la psychanalyse est jalonnée d’attaques et de remises en question qui montrent la nécessité d’examiner sa place dans la société, d’interroger son épistémologie afin de maintenir vivants son développement et sa transmission.
Du cinéma à la psychanalyse, le féminin interrogé
Sous la direction de Vannina Micheli-Rechtman et de Jean-jacques Moscovitz
La psychanalyse et le cinéma, dont les naissances sont simultanées, peuvent se rejoindre dans cette interrogation commune sur le féminin et ses représentations, dont la folie fait partie : comment montrer, mettre en scène, les arcanes de la position féminine ? L’image de la féminité, qui trouve une expression particulièrement saisissante dans le cinéma, se construit à partir de représentations évoluant au cours de l’histoire, et se modifie au fil du temps et des époques. Mais la permanence et la multiplicité des représentations de cette figure du féminin avec ses interrogations, voire ses débordements quand il s’agit de la folie, n’est peut-être pas qu’un simple produit de l’histoire, ou du contexte social et culturel du moment. Derrière les évolutions et les mutations qui semblent contraindre les corps à se plier à des contingences sociales ou artistiques, il subsiste des permanences qui échappent à la mode et à ses processus, comme elles échappent également à ses supports ou à ses destinataires.
Editions Èrès 2013 - Page détaillée sur le livre ici - acheter